dimanche 18 février 2018

LAIT INFANTILE CONTAMINÉ DE LACTALIS: "JE N'AI PAS L'IMPRESSION QUE L'ETAT SOIT DU CÔTÉ DES VICTIMES", DÉNONCE UN PARENT

LAIT INFANTILE CONTAMINÉ DE LACTALIS:  
"JE N'AI PAS L'IMPRESSION QUE L'ETAT SOIT DU CÔTÉ
DES VICTIMES", DÉNONCE UN PARENT 


Rappel : Lactalis - Le PDG de Lactalis, 8ème fortune de France, qui a triplée en 5 ans.
Raison de ne plus consommer de lait de vache, mauvais pour la santé**. 
-------------------------------------------
Un second bébé espagnol a été contaminé par des salmonelles à cause d'un produit Lactalis. Au final, ce sont quasiment 200 bébés qui ont été touchés, 12 millions de produits retirés... Retour sur la crise du Lactalis en chiffres.
83 PAYS CONCERNÉS. Le groupe avait ordonné début janvier la reprise dans 83 pays de tous les lots de lait infantile produits dans l'usine incriminée.
12 MILLIONS DE BOÎTES RETIRÉES DU MARCHÉ. *
---------------------------------------------------

Quentin Guillemain
Devant le Sénat, Patrick Dehaumont, directeur général de l'alimentation, a révélé que Lactalis avait omis de lui transmettre plusieurs contrôles positifs à la salmonelle en 2009 et 2014 sur le site de Craon, et en 2011 sur des produits. Contacté par franceinfo, Quentin Guillemain, président de l'Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles, fait part de sa colère.

Il a lâché cette petite bombe au détour d'une audition au Sénat. Le directeur général de l'alimentation, Patrick Dehaumont, a révélé, mardi 13 février, que Lactalis, l'entreprise au cœur du scandale du lait infantile contaminén'avait pas transmis aux inspecteurs des services sanitaires les résultats d'autocontrôles positifs à la salmonelle de son usine de Craon (Mayenne) en 2009 et sur des produits en 2011. Une information qui a fait bondir Quentin Guillemain, président de l'Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles. Il confie sa colère contre l'entreprise et l'Etat à franceinfo.

Franceinfo : comment avez-vous réagi lorsque vous avez découvert la déclaration de Patrick Dehaumont ?
Quentin Guillemain : Nous sommes estomaqués. Nous découvrons cela au détour d’une audition au Sénat alors que nous avons rencontré ce monsieur et ses équipes. Jamais rien ne nous a été dit sur ce point-là alors que nous lui avions posé la question. Comment cela se fait-il qu'il déclare cela maintenant ? Nous avons l’impression qu’on nous a dissimulé ces informations.
Lactalis ment et manipule en permanence. Lorsqu'Emmanuel Besnier donne une interview dans la presse, il ne parle pas de cela [le PDG de Lactalis avait évoqué la découverte de salmonelle "dans l'environnement de l'usine", sans préciser la date, ni évoquer le contrôle positif sur des produits en 2011]. Tout cela montre que l’entreprise savait. C’est quand même extrêmement grave. Nous avons également appris cette semaine que des produits rappelés avaient été remis en rayon [la grande distribution a regretté devant le Sénat des "défaillances humaines"]. J'ai également lu dans Le Canard enchaîné du 7 février qu'avant le scandale, l'Etat n'effectuait aucun contrôle pour repérer les salmonelles dans le lait infantile. Nous découvrons que le sujet est encore plus grave que ce qu’on pouvait l’imaginer.

Selon la loi, Lactalis n'était pas tenu de transmettre les autocontrôles d'environnement (murs, parquet ou outils de l'usine) à l'Etat. Souhaitez-vous une évolution législative ?
Nous avions lancé une pétition fin décembre pour la transparence totale sur les autocontrôles et les contrôles dans la production de produits infantiles. C'est incroyable que les industriels ne soient pas tenus de le faire à l’heure actuelle. S'il y a de la salmonelle dans l'environnement, il y a de fortes chances de la retrouver dans les produits. Mais, s'ils n'ont pas l’obligation d’informer l’Etat, ils doivent présenter ces contrôles en cas d'inspection. Que s’est-il passé ? Si les inspecteurs vont sur place et n’arrivent pas à voir ce qu’il se passe, c'est une faute très grave.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire