samedi 7 avril 2018

Première condamnation dans l'enquête russe à Washington



Première condamnation dans l'enquête russe à Washington
Publié le mardi 3 avril 2018 à 18 h 50Mis à jour le 3 avril 2018 à 20 h 31
Alex van der Zwaan passe à l'inspection de sécurité à son arrivée au tribunal. Photo : Reuters/Leah Millis

Un avocat néerlandais ayant travaillé en collaboration avec des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump a été condamné mardi à Washington à 30 jours de prison pour avoir menti dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection américaine de 2016.
RADIO-CANADA AVEC POLITICO, AGENCE FRANCE-PRESSE ET ASSOCIATED PRESS



Alex van der Zwaan est la première personne condamnée en lien avec ces investigations tentaculaires menées par le procureur spécial Robert Mueller. Il devra aussi payer une amende de 20 000 $ et se soumettre à deux mois de probation.

L'homme de 33 ans, qui a collaboré étroitement avec Paul Manafort, l'ancien directeur de la campagne présidentielle de Donald Trump, avait plaidé coupable le 20 février dernier à une accusation de faux témoignage devant un juge fédéral.

Il a reconnu avoir menti au sujet des liens qu'il a eus avec un membre de l'équipe de campagne de M. Trump, Rick Gates, et un membre présumé des services de renseignement russes, Konstantin Kilimnik, alors qu'il travaillait pour le cabinet d'avocats Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom.

Le rapport ukrainien

L'affaire concernant M. van der Zwaan remonte à 2012, alors qu'il se préparait à rendre public un rapport commandé à MM. Manafort et Gates par le ministère ukrainien de la Justice afin de défendre le président de l'époque, Viktor Ianoukovitch. Le rapport portait sur les circonstances entourant le procès d'une ancienne première ministre ukrainienne, Ioulia Timochenko.

Selon l'équipe du procureur Mueller, M. van der Zwaan a divulgué des éléments du rapport à M. Gates avant sa publication officielle, afin d'aider le gouvernement ukrainien à préparer sa réponse. Il a aussi donné un brouillon du rapport à une firme de relations publiques travaillant de concert avec le gouvernement, violant ainsi une directive de son cabinet.

Interrogé par l'équipe du procureur le 3 novembre 2017, M. van der Zwaan a tenté de minimiser ses liens avec Rick Gates, lui-même inculpé quelques jours plus tôt. Il a alors menti en disant que son dernier contact avec Rick Gates remontait à un message texte sans importance envoyé en août 2016. Ils avaient en fait été en contact tout récemment.

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