mardi 6 novembre 2018

DÉSOBÉISSANCE CIVILE : ILS L’ONT DÉJÀ FAIT, POURQUOI PAS NOUS ? Il suffit que 3,5 % de la population se mobilise pour qu’un régime tombe.

DÉSOBÉISSANCE CIVILE : 
ILS L’ONT DÉJÀ FAIT, POURQUOI PAS NOUS ? 
Il suffit que 3,5 % de la population se mobilise 
pour qu’un régime tombe.
  
Hannah Arendt disait : «Les actes de désobéissance civile interviennent lorsqu’un certain nombre de citoyens ont acquis la conviction que les mécanismes normaux de l’évolution ne fonctionnent plus ou que leurs réclamations ne seront pas entendues ou ne seront suivies d’aucun effet.» Pour faire simple, la désobéissance civile, c’est le refus d'obéir au gouvernement par la résistance active et non violente pour inverser les rapports de force. 

Nous pouvons évoquer la marche de Gandhi contre l’occupant britannique en 1930, le mouvement des droits civiques américains mais nous pouvons également nous ’inspirer de notre histoire récente, en France.


Gandhi, une figure de la désobéissance civile. Ce que nous apprend l’Histoire
Honneur à la Guadeloupe, à la Martinique, à la Guyane et à la Réunion qui avaient lancé en 1953 une grève générale des fonctionnaires pour dénoncer l’inégalité des salaires entre habitants des Outre-mer et fonctionnaires de la métropole. Après 33 jours de grève et de mobilisation, le gouvernement promet un alignement des salaires mais refuse de s’exécuter. C’était sans compter avec la détermination des Ultramarins qui nous ont légué cette phrase restée dans les annales : «C’est nous désormais qui tenons le manche du fouet.» La pression est maintenue sur le gouvernement et quelques mois plus tard, les salaires sont alignés, les Ultramarins ont gagné. 


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En 1971, dans le plateau du Larzac, une lutte avait été engagée contre l’agrandissement d’un camp militaire. Les paysans, qui étaient déjà fortement endettés auprès du Crédit Agricole, se soulevèrent contre l’expropriation de leurs terres, décidée par le ministre de la Défense de l’époque, un certain Michel Debré. Au départ, quelque 103 paysans s’étaient engagés à rester solidaires dans la lutte avec ce qu’on a appelé le «serment des 103». Deux ans plus tard, le mouvement devient national et plus de 70.000 personnes sont venus les soutenir en engageant une guerre d’usure aux autorités. Après dix ans de lutte, le projet est finalement abandonné avec l’arrivée au pouvoir au pouvoir de François Mitterrand qui ne voulait pas reprendre le flambeau. C’est d’ailleurs cette lutte qui a lancé le mouvement altermondialiste français. 

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