Mediapart publie de nouvelles révélations choc sur la relation Benalla-Macron
Mediapart vient de publier des enregistrements de conversations sur les violences du 1er mai entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l'ancien gendarme aussi accusé d'avoir frappé des manifestants. Il évoque notamment le soutien que Macron lui aurait manifesté.
Le site Mediapart a publié ce jeudi des enregistrements de conversations d’Alexandre Benalla avec Vincent Crase, l'ancien gendarme employé au siège de La République en marche, accusé lui aussi d'avoir frappé des manifestants le 1er mai 2018 à Paris.
© REUTERS / MICHEL EULER
— Alexandre Benalla, badin: «Truc de dingue, le "patron" [c'est ainsi qu'il surnomme Emmanuel Macron — ndlr], hier soir il m'envoie un message, il me dit: "Tu vas les bouffer. T'es plus fort qu'eux, c'est pour ça que je t'avais auprès de moi. Je suis avec Isma [Ismaël Emelien, conseiller spécial du Président — ndlr], etc., on attend Le Monde, machin, etc." »
- Vincent Crase: «Donc le "patron" nous soutient?»
— Benalla: «Ah bah, il fait plus que nous soutenir […]. Il est comme un fou […]. Et il a dit comme ça, il a dit, il m'a dit: "Tu vas les bouffer. T'es plus fort qu'eux." C'est énorme quand même.»
© AFP 2018 THOMAS SAMSON
— Alexandre Benalla: «C'était un film l'histoire quand même, hein?»
— Vincent Crase: «Ah bah, c'est un cauchemar, oui! Un film d'horreur.»
— Benalla: «C'est une bonne expérience […]. À 26 ans, si tu veux, y a pas grand monde qui vit… qui provoque deux commissions d'enquête parlementaires, qui bloque le fonctionnement du parlement…»
— Crase: «Ça te fait rire?»
© AFP 2018 GEOFFROY VAN DER HASSELT
«J'essaierais bien d'y aller cette nuit, mais le problème, c'est qu'il y a des flics devant…», confie Vincent Crase.
Interrogé sur qui le soutien, il répond sans détour:
«Par le président, madame [Brigitte Macron — ndlr], Ismaël [Emelien — ndlr], qui me conseille sur les médias et compagnie.»
RTL a affirmé mercredi que Vincent Crase avait révélé que les deux hommes avaient été «victimes d'un règlement de compte entre policiers et gendarmes qui étaient d'une jalousie inouïe à l’encontre d'Alexandre Benalla. Ils ne supportaient pas qu'un gamin de 26 ans puisse diriger le service de sécurité de l'Élysée […]. C'est Emmanuel Macron qu'ils voulaient atteindre».
CC BY-SA 3.0 / ROMAIN VINCENS / HÉMICYCLE DU SÉNAT
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