dimanche 19 avril 2020

Aurélien Barrau : Son discours plein de bon sens sur l’après confinement


Aurélien Barrau : Son discours plein de bon sens sur l’après confinement

IL Y'A 3 JOURS
TEMPS DE LECTURE : 2MINUTES
PAR CYRIL R.
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Image crédit : Wikipédia

Aurélien Barrau : Son discours plein de bon sens sur l’après confinement

Depuis que nous savons que le déconfinement est envisagé le 11 mai, tout le monde parle de retrouver sa vie d’avant.
Mais pour l’astrophysicien Aurélien Barrau, nous ne pourrons jamais revenir au monde d’avant.


Invité à parler dans « L’académie du monde d’après », une chaîne YouTube créée par Pablo Servigne, il nous rappelle que dans le monde « parfait » dans lequel nous vivions avant le Covid-19, tuait des millions de personnes de faim, de pollution ou encore par la maladie chaque année.Annonce
Découvrez son discours plein de bon sens :

« On ne veut plus continuer cette partie de Monopoly, voyez-vous, dans un avion qui est en train de se crasher. Ils veulent continuer à jouer. Nous voulons continuer à vivre. Donc ça ne va pas être simple, mais ça ne va pas se passer comme ça. On ne peut pas être les victimes collatérales de personnes qui n’ont simplement pas compris les rouages fondamentaux de l’existence. Changer les règles du jeu, n’importe quel enfant sait le faire quand la partie devient injouable. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui.


On ne pourra pas faire revivre les espèces éteintes, on ne pourra pas faire revivre les morts, on ne pourra pas épurer le CO2, mais on peut changer des règles qui sont tout à fait aberrantes, qui sont socialement injustes, qui sont écologiquement dramatiques, qui sont climatiquement suicidaires. Ça on peut le faire.

Ça ne tient qu’à nous, mais il faut le faire maintenant, il faut le faire vite, il faut le faire bien, et il faut le faire avec intelligence, c’est-à-dire en osant regarder les choses en face au-delà de ce que l’on apprend à l’ENA ou à Science Po, c’est-à-dire en regardant les réalités physiques climatiques médicales et pas seulement les conventions arbitraires de la politique et de l’économie qui relèvent quand même d’une grande tartufferie. Ça ne nous intéresse plus, nous voulons maintenant un peu de sérieux. (…)Annonce
Nous sommes en train de détruire notre capital de départ, c’est à dire un monde où la capacité d’existence est possible.

Ce n’est pas une croissance. Du point de vue physique, c’est à dire du point de vue réel, c’est une décroissance. Il n’y a pas de réalité économique, ça n’existe pas. Il n’y a que des conventions économiques, d’un claquement de doigt on peut les changer. On ne pourra pas revenir en arrière sur le C02 émis, ce qui est là, est là pour toujours. Il n’y a aucun retour en arrière possible. Alors il va être temps d’être un peu sérieux.»

Si nous ne voulons pas que cette situation se reproduise, nous devons avoir le courage et la volonté de changer notre façon de vivre une bonne fois pour toutes et revoir nos valeurs. Le monde de l’après confinement ne doit plus ressembler au monde de l’avant confinement.Annonce

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