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Le président français, qui s’est rendu quelques jours plus tôt à Moscou et Kiev, a entamé une médiation de la dernière chance pour tenter d’empêcher la guerre. Le président français amorce la conversation, sans détour :
Le président français, qui s’est rendu quelques jours plus tôt à Moscou et Kiev, a entamé une médiation de la dernière chance pour tenter d’empêcher la guerre. Le président français amorce la conversation, sans détour :
« Je voudrais que tu me donnes d’abord ta lecture de la situation et peut-être de manière assez directe, comme on le fait tous les deux, me dire quelles sont tes intentions », dit-il. « Que pourrais-je dire ? Tu vois toi-même ce qu’il se passe », lui répond le président russe. Et d’ajouter : « En fait notre cher collègue, M. Zelensky, ne fait rien (pour les appliquer, à propos des accords de Minsk). Il vous ment », attaque Vladimir Poutine, selon la traduction du documentaire, en parlant du président ukrainien. « Je ne sais pas où ton juriste a appris le droit » Le maître du Kremlin accuse au passage son homologue français de vouloir « réviser les accords » de Minsk et demande que les propositions de paix des séparatistes soient prises en compte. Emmanuel Macron s’insurge contre la démonstration de son interlocuteur : « Je ne sais pas où ton juriste a appris le droit. Moi je regarde juste les textes et j’essaie de les appliquer ! », lance-t-il. Vladimir Poutine revient à la charge, déplore que les séparatistes ne soient pas entendus. « On s’en fout des propositions des séparatistes ! », tranche le président français, ajoutant qu’elles ne sont pas prévues dans l’accord. Mais le locataire de l’Elysée se pose aussi en médiateur. Il propose une réunion de toutes les parties. « Je vais dans la foulée exiger cela de Zelensky », insiste-t-il. Emmanuel Macron en arrive finalement au but de son appel, convaincre Vladimir Poutine d’accepter une rencontre avec l’Américain Joe Biden à Genève pour tenter une désescalade au sommet. Vladimir Poutine se montre peu emballé, encore moins à l’idée de fixer une date. « Avant toute chose, il faut préparer cette réunion en amont », insiste-t-il. Emmanuel Macron finit par lui arracher un « accord de principe ». Dans la foulée, l’Elysée annoncera un prochain sommet Biden-Poutine, qui n’aura pas finalement lieu. Et quatre jours plus tard, l’invasion russe débutera.
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