Après la crise bancaire, l’assurance-vie en sursis ?
Aujourd’hui, 18 millions de Français détiennent une assurance-vie et les déboires des banques aux Etats-Unis et en Europe soulèvent des questions.
Faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis, déroute du Credit Suisse en Europe… la crise que traverse le secteur bancaire peut-elle mettre en danger les contrats d’assurance-vie que détiennent les Français ?
Le système européen, à fortiori français, est différent du système américain.
Nous avons une régulation plus sérieuse et une série d’autres remparts. Le vrai sujet, c’est la dépendance de ce produit d’épargne à la variation des taux d’intérêt.
L’essentiel de l’argent des Français placé en assurance-vie l’est dans ce que l’on appelle des fonds en euros.
Des fonds investis essentiellement en obligations de la dette émise par l’État.
Si l’on schématise, c'est un peu comme les actions émises par les entreprises à la Bourse.
En Bourse, les actions sont des titres privés émis pour investir ; les obligations sont notamment des titres publics émis par l'État pour rembourser sa dette.
Au cours des dernières décennies, ces fonds ont profité des taux d’intérêt très bas mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Même si la hausse des taux est pour l’instant limitée, elle repart au gré des politiques monétaires menées par les banques centrales pour lutter contre l’inflation.
Les assureurs-vies qui ont emprunté jusqu’à présent à bas coût se retrouvent aujourd’hui avec, dans leurs caisses, des obligations anciennes dépréciées, en comptabilité on appelle cela une moins-value.
Problème, quand le client veut retirer ses placements, l’assureur-vie est obligé de verser la différence pour que ce client n'y perde pas au change. Pour ne pas afficher de déficit, l’assureur pompe dans ses réserves… ce qui fragilise ses comptes. Un simple et honorable commerçant appelle cela de la vente à perte.
Pas de risque majeur en France
Le secteur et les autorités rassurent face aux risques et aux craintes de banqueroute.
On ne constate pas de retraits massifs au point de mettre le système en danger – le total de l'argent ainsi placé atteint 1 400 milliards d'euros. Aujourd’hui, 18 millions de Français détiennent une assurance-vie avec un capital moyen de 100 000 euros par client.
En cas de défaillance, chaque assuré pourrait prétendre à une indemnité maximale de 70 000 euros, quel que soit le nombre de contrats souscrits auprès de l’assureur-vie.
Aujourd’hui, 18 millions de Français détiennent une assurance-vie et les déboires des banques aux Etats-Unis et en Europe soulèvent des questions.
Faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis, déroute du Credit Suisse en Europe… la crise que traverse le secteur bancaire peut-elle mettre en danger les contrats d’assurance-vie que détiennent les Français ?
Le système européen, à fortiori français, est différent du système américain.
Nous avons une régulation plus sérieuse et une série d’autres remparts. Le vrai sujet, c’est la dépendance de ce produit d’épargne à la variation des taux d’intérêt.
L’essentiel de l’argent des Français placé en assurance-vie l’est dans ce que l’on appelle des fonds en euros.
Des fonds investis essentiellement en obligations de la dette émise par l’État.
Si l’on schématise, c'est un peu comme les actions émises par les entreprises à la Bourse.
En Bourse, les actions sont des titres privés émis pour investir ; les obligations sont notamment des titres publics émis par l'État pour rembourser sa dette.
Au cours des dernières décennies, ces fonds ont profité des taux d’intérêt très bas mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Même si la hausse des taux est pour l’instant limitée, elle repart au gré des politiques monétaires menées par les banques centrales pour lutter contre l’inflation.
Les assureurs-vies qui ont emprunté jusqu’à présent à bas coût se retrouvent aujourd’hui avec, dans leurs caisses, des obligations anciennes dépréciées, en comptabilité on appelle cela une moins-value.
Problème, quand le client veut retirer ses placements, l’assureur-vie est obligé de verser la différence pour que ce client n'y perde pas au change. Pour ne pas afficher de déficit, l’assureur pompe dans ses réserves… ce qui fragilise ses comptes. Un simple et honorable commerçant appelle cela de la vente à perte.
Pas de risque majeur en France
Le secteur et les autorités rassurent face aux risques et aux craintes de banqueroute.
On ne constate pas de retraits massifs au point de mettre le système en danger – le total de l'argent ainsi placé atteint 1 400 milliards d'euros. Aujourd’hui, 18 millions de Français détiennent une assurance-vie avec un capital moyen de 100 000 euros par client.
En cas de défaillance, chaque assuré pourrait prétendre à une indemnité maximale de 70 000 euros, quel que soit le nombre de contrats souscrits auprès de l’assureur-vie.
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