Mardi matin, Loïc, maraîcher de 28 ans, a été réveillé par 22 gendarmes cagoulés, qui l'ont mis en joue et menotté. En détention provisoire, il encourt 7 ans de prison pour sa participation à la manifestation contre les mégabassines à Ste-Soline.
Le jour du « coup de filet », le jeune homme se trouvait à Montiers-sur-Saulx (Meuse), près de Bure (Meuse), où il réside. Aux alentours de 8 h 40, 22 gendarmes du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) ont fait irruption dans le petit chalet de jardin, 9 m2 chichement aménagé avec un matelas et une table, où il dormait avec sa compagne, Manon.
« Quand ils ont défoncé la porte, je venais d’entendre des bruits inhabituels et j’essayais de réveiller Loïc », témoigne la jeune femme.
« C’était d’une brutalité inouïe : ils nous ont attrapés, puis jetés par terre. » En caleçon, Loïc Schneider n’a opposé aucune résistance. Il a été menotté et maintenu au sol. Les agents ont saisi le téléphone de Loïc.
Pendant près d’une heure, la propriété a été perquisitionnée, « mais ils n’ont pas trouvé ce qu’ils cherchaient, visiblement des vêtements ».
Le maraîcher a été conduit chez ses parents en périphérie de Nancy, où les gendarmes ont procédé à une 2e perquisition. Il a ensuite été emmené à la gendarmerie de Revigny-sur-Ornain, avant d’être transféré à 550 kilomètres de chez lui, à la maison d’arrêt de Poitiers (Vienne), comme quatre autres militants. Déjà condamné par le passé, il a été déféré au parquet de Niort (Deux-Sèvres), qui a ordonné jeudi 22 juin son placement en détention provisoire à Poitiers.
Aujourd’hui, Loïc cumule deux emplois à mi-temps : il partage son temps entre Bure et Nancy, où il travaille dans un Ehpad. Une décision « purement politique », dénonce Maître Hanna Rajbenbach, avocate au barreau de Paris.
Après l’audience, Me Hanna Rajbenbach a immédiatement demandé la remise en liberté de Loïc, qui sera examinée le jeudi 29 juin — par le même procureur. Elle a aussi fait appel : cette procédure sera étudiée sous vingt jours.
« il n’a même pas jeté une motte de terre sur les flics !» , « Il a réalisé plusieurs directs pour Le Pavé lorrain, un média indépendant », Camille son « binôme » qui était à ses côtés dans les Deux-Sèvres.
Le groupement des Soulèvements de la Terre est considéré aujourd’hui par le gouvernement comme une organisation terroriste !Alors que les megabassines assèchent les petits agriculteurs qui sont hors du lobby agricole.
Pendant ce temps les violeurs d’enfants, les voleurs, les assassins et les évadés fiscaux restent libres…
Délirant !
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