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dimanche 7 juillet 2024

"Il est difficile, adulte, de reconnaître ses besoins

 

"Il est difficile, adulte, de reconnaître ses besoins 
car « avoir besoin » ressuscite souvent la mémoire d'une figure maternelle manquante, trop envahissante, soumise ou toute-puissante, ou bien d'une figure paternelle dont le soutien narcissique à nos projets, à notre intelligence, a manqué.
Nos besoins appuient sur des boutons douloureux !
Apprendre à demander pour recevoir ce dont nous avons besoin consiste essentiellement à accepter en toute conscience et liberté l'interdépendance du genre humain, en cessant de la confondre avec de la dépendance, notre lot commun de départ dans la vie !
Dans l'univers tout est lié.
Mais ce n'est pas parce que tout est lié dans l'univers et que nous sommes en dépendance réciproque dans nos relations ou « attachés » à quelqu'un, que nous sommes pour autant exonérés de notre responsabilité de grandir en INDIVIDUATION et en AUTONOMIE.
Au contraire, individuation et autonomie sont les fondements d'une altérité épanouie, d'un développement relationnel florissant.
Devenir un sujet conscient d'une dépendance ou d'un attachement librement consenti, qui se prête volontiers et gaiement au partage sans devenir soumis ou objet du désir de l'autre, voilà le défi !
La compétence relationnelle passe par l'humble constat de nos deux besoins FONDAMENTAUX : ATTENTION et RECONNAISSANCE.
Notre énergie féminine a besoin d'attention et notre énergie masculine a besoin de reconnaissance.
Dans les deux cas, un peu de gratification venant de l'autre fait du bon et du bien à tout le monde.
Lorsqu'il n'y a pas de moi suffisamment guéri du manque d'attention maternelle, la moindre absence d'intérêt nous pousse dans la faille narcissique primaire. Idem pour le manque de bénédiction, de soutien paternel qui ouvre sous nos pieds la faille narcissique secondaire à chaque égratignure d'ego par une figure d'autorité.
Autant de chutes narcissiques qui font re-saigner nos blessures d'enfant, jusqu'à déclencher le sentiment de ne plus exister qui peut frôler la déprime, voire la dépression, pire encore, le déni de réalité qui nourrit la perversion dans des relations toxiques.
Encore une fois, le problème n'est pas dans le besoin légitime d'attention ou de reconnaissance mais dans le fait de s'effondrer lorsque nous n'en recevons pas ou à l'inverse de réagir de manière agressive à un besoin d'attention ou de reconnaissance chez l'autre.
Quand les larmes coulent, sorties tout droit d'un chagrin démesuré par rapport à une situation frustrante, il est bon de comprendre que l'autre est un messager, désagréable certes, mais utile pour nous montrer que nous n'avons pas encore suffisamment pansé nos blessures narcissiques. Tant que nous nous complaisons dans l'émotion des chagrins provoqués par la frustration ou dans la colère suscitée par un manque de reconnaissance, nous restons prisonniers de nos premiers modèles mimétiques (—› chemin 3).
Tant que nous n'avons pas fait le deuil de l'absence d'attention d'une figure maternelle ou de l'absence de soutien d'une figure paternelle, la tendance naturelle est de se protéger, voire de blinder son cœur plutôt que de renoncer à son enfance et à sa revendication prolongée d'assistance parentale.
Le chantage affectif et les manipulations en tout genre dans nos relations intimes ne sont pas loin."
Arouna Lipschitz
Aimer, ça s'apprend !
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