A CREDIT
Paie ton essence à grands coups de crédit
Réduis ta clim pour faire des économies
Eteins la lumière et reviens à la lampe à pétrole
Ce dernier a explosé ses tarifs, les élites en rigolent !
Paie ton essence à grands coups de crédit
Réduis ta clim pour faire des économies
Eteins la lumière et reviens à la lampe à pétrole
Ce dernier a explosé ses tarifs, les élites en rigolent !
Vis ta vie à crédit, ici c'est pas le paradis
Tu cherches à t''en aller, sors de ton lit
Réveille-toi, on n'est plus aux trente glorieuses
La bohème n'existe plus, tout comme les valseuses !
Ton train-train va dérailler, soit tu restes, soit tu descends
Fais de ton existence un arc en ciel sans en être indécent
Mais profite bien de chaque jour sur cette satanée Terre
Car tu peux d'un jour à l'autre finir plus bas que terre !
A crédit, chaque minute de ta journée appartient au système
Pour rembourser des dettes dont tu n'imagines pas les problèmes
Dès ta naissance, tu vis avec une épée de Damoclès
Tu peux en être dupes, ou finir avec de l'herpès !
Le système déraille, pendant que tout le monde se mitraille
A corps et à cris, de mots qui sont partis se faire la malle
Même si dans nos cerveaux, la paralysie s'annonce
Il manque des claques, des gifles et des coups de semonces !
Après le travail, la famille et la patrie, on a parlé d'égalité
De liberté et de fraternité, mais en ayant toutefois oublié
Que pour faire exister cela, il fallait a priori jeter
Des idéaux et quelques conventions maintes fois torturés !
Pendant que la maison brûle, nous regardons ailleurs
Mais à l'Est, certains ont conjuré le mauvais sort
Nous récoltons les conséquences de nos malheurs
En voulant faire payer le prix aux autres de tous nos torts !
L'explosion commence et nous sommes tous divisés
Parce que les égoïsmes ont pris le pas sur la vérité
Nous préférons nous détruire plutôt que de rassembler les pensées
Méritons-nous vraiment d'être sauvés ?
Les crises et l'Histoire devraient nous apprendre des erreurs
Commises dans le passé, pas si lointain pour les éveilleurs
Le train-train a repris, avec une autre forme de concentration
Des masses, désormais est venue l'heure de l'émancipation !
© Nicolas BOUVIER
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