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samedi 2 juin 2018

Deutsche Bank, enfin la faillite ?



Deutsche Bank, enfin la faillite ?

Rédigé le 1 juin 2018 par Guillaume Duhamel | Big caps, Indices, sociétés et marchés

Alors que l’horizon tend à s’éclaircir en Italie… C’est très exactement le contraire pour Deutsche Bank, laminée hier à Francfort : la banque prend des mesures draconiennes pour éviter la faillite. Cela suffira-t-il ?
Un peu de répit pour l’Italie


La semaine qui s’achève aura été dominée par la crise politique italienne et l’un de ses principaux corollaires, les déboires boursiers des banques européennes, que j’avais déjà évoqués mercredi.

On respire un peu mieux de l’autre côté des Alpes avec la signature hier d’un accord – d’aucuns parleraient plus volontiers de compromis – qui consacre l’entrée des deux dirigeants « antisystème » Luigi Di Maio (Mouvement 5 étoiles) et Matteo Salvini (Ligue). Ces derniers (par ailleurs vice-premiers ministres) ont hérité respectivement des postes de ministre du Développement économique et de ministre de l’Intérieur au sein d’un gouvernement qui sera bel et bien dirigé par Giuseppe Conti.

Le président de la République Sergio Mattarella a en effet fini par accepter de le nommer président du Conseil à la suite d’une concession de taille : le renoncement à la désignation de l’europhobe Paolo Savona à la tête du ministère de l’Economie et des Finances. Celui-ci sera finalement conduit par Giovanni Tria, certes tenant d’une baisse substantielle des impôts, mais favorable au maintien de la botte dans l’eurozone.

Bruxelles a obtenu l’essentiel et l’horizon tend à s’éclaircir en Italie. C’est très exactement le contraire pour Deutsche Bank, laminée hier à Francfort (-7,15%) et dont le titre a fondu de plus de 41% depuis le 1er janvier. Je me souviens des déboires de la banque allemande en septembre 2016. Pieds et poings liés du point de vue politique, voire politicien, Angela Merkel renâclait à venir à la rescousse de cette institution fondée en 1870, l’année même où Bismarck a unifié l’Allemagne, et avait fait trembler les marchés en déclarant qu’elle ne recevrait pas d’aide de l’Etat.

Aux Publications Agora, nous pensions que Deutsche Bank était alors l’étincelle qui déclencherait une nouvelle crise financière. Mais finalement, la tempête s’est éloignée peu à peu…. jusqu’à maintenant.
La Deutsche Bank, dans le viseur de la Fed et de S&P

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