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lundi 4 juin 2018

Le royaume de l’oligarchie et de l’état profond !


Le royaume de l’oligarchie et de l’état profond !



Petit guide de survie intellectuelle au royaume de l’oligarchie et de l’état profond !






par Zevengeur (son site)

Dans son célèbre ouvrage « De l’esprit des lois » publié au 18e siècle,Montesquieu théorisa suivant trois axes la répartition et la séparation des pouvoirs de l’état avec le législatif, l’exécutif et le judiciaire.
Ultérieurement, un quatrième pouvoir concernant les moyens de communications au sens large ou médias de masses dits "Mainstream" fut ajouté à la liste du fait, dans le cadre d’un régime démocratique, de son énorme influence sur les électeurs.

A l’heure où en occident une oligarchie financière systémique et sans visage a réussit à prendre le quasi contrôle de tous ces pouvoirs, il est nécessaire de comprendre qui elle est ainsi que ses modes de fonctionnement afin d’appliquer l’un des célèbres adages de Sun Tzu :
"Pour vaincre l’ennemi, il faut connaitre l’ennemi !"

L’objectif pour les peuples est ambitieux, il s’agit de remettre le diable dans sa boite en passant par l’étape incontournable d’une prise de conscience massive des cerveaux.
Ces derniers sont aujourd’hui, comme l’ont dénoncé par exemple Bourdieu [1] ou Chomsky [2], largement sous contrôle de l’influence télévisuelle et plus généralement des médias "Mainstream" encore appelés "MSM" (*) devenus l’un des bras armés de l’oligarchie. (*) MainStream Médias
L’oligarchie est constituée d’une minorité d’individus qui concentre entre ses mains une part majeure des richesses mondiales.
Que sait on au juste sur cette dernière et sur ses modes d’action ?


Géopolitique, oligarchie et état profond !

La situation actuelle est la résultante d’une généalogie événementielle dont les origines remontent à 1945 lors du partage du monde entre l’est et l’ouest durant la conférence de Yalta.
A la fin de la seconde guerre mondiale lors des négociations de Yalta entre les vainqueurs russes, américains et britanniques, le monde fut divisé en deux blocs avec d’un coté le bloc-BAO pour "Bloc Américano Occidental" et de l’autre le bloc soviétique constitué de l’URSS et des pays limitrophes d’Europe de l’est.
Dans le domaine financier, le système monétaire mondial fut basé sur l’hégémonie du dollar américain avec les accords de Bretton Woodsayant conduit à la création de deux institutions d’obédience occidentale : la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI).
L’ONU fut également créée à cette époque afin de donner un cadre législatif au droit international ainsi qu’une tribune mondiale permettant de prévenir les conflits par le dialogue.
Cette situation perdura durant un demi siècle jusqu’à la disparition endogène du bloc soviétique en 1991, les États-Unis devinrent durant un temps les leaders d’un monde unipolaire.

Cependant, au début du 21e siècle la progression fulgurante de la Chine puis le retour de la Russie (*) sous l’action très efficace de Vladimir Poutine mirent fin assez rapidement à cette hégémonie. (*) Après un début de pillage du pays sur le cadavre de l’URSS durant les années 1990.
Ces deux nouvelles superpuissances, économique pour la Chine et militaire pour la Russie, conduisirent à la création du bloc économiqueBRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et surtout de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) trop méconnue en occident.
Ces deux institutions associées à la création de la banque des BRICSsont complètement indépendantes de leurs concurrentes du monde occidental.
Nous sommes entrés aujourd’hui dans une situation multipolaire avec le bloc BAO constitué de deux pôles économiques que sont les USA et l’Europe de l’ouest et en face le bloc BRICS dominé par le couple Chine-Russie.
Économiquement parlant, américains et européens sont dans une situation critique avec leurs déficits chroniques induisant des montagnes de dettes contrairement aux BRICS débiteurs de ces derniers et dont le PIB va bientôt dépasser celui du bloc BAO [3].
A l’heure où un rapprochement économique alternatif se fait à travers l’OCS, le bloc BAO est non seulement en concurrence avec les puissances émergentes mais également en interne.

En effet, les USA mènent une guerre économique sans merci à leurs vassaux européens comme l’avait reconnu François Mitterrand peu de temps avant sa disparition.
Pour comprendre le cas américain, il faut avoir à l’esprit quels sont les véritables centres de pouvoir dans ce pays.
Hormis le pouvoir politique exécutif, soit le président des États-Unis et le congrès, on distingue d’abord au sommet de la pyramide la fameuse oligarchie financière mondialisée constituée de ceux qui détiennent les capitaux, à savoir les actionnaires des entreprises multinationales par ailleurs en concurrences entres elles, ce sont les fameux 1% qui détiennent plus de richesses que les 99% restants.
Le seul objectif de cette dernière est de s’enrichir toujours plus quel qu’en soit le moyen et quelles qu’en soient les conséquences, en premier lieu au détriment des salariés qui produisent les richesses par leur travail et en second lieu en minimisant les contributions fiscales et sociales.
Cependant, l’oligarchie n’est pas seule car il existe un second pôle de pouvoir majoritairement basé aux États-Unis appelé "État profond" (Deep State) sur lequel il est indispensable d’attirer l’attention.
Tout commence lorsque les élites américaines se mirent à croire en leur "destinée manifeste", ces dernières considérèrent alors non sans hybris que ce pays était le dépositaire d’une mission divine pour répandre -de préférence par la force- la "Démocratie à l’américaine" sur toute la planète.
L’état profond est une sorte de marécage ténébreux et méphitique où grouille une faune gluante et vénéneuse de psychopathes dont l’objectif est de prendre le contrôle de toutes les ressources de la planète et accessoirement d’imposer son mode de vie.
Pour ce faire, ils comptent sur une suprématie militaire qu’ils tentent de conserver à coups de milliards de dollars.








L’identification rigoureuse de ses composants est assez complexe dans la mesure où ce dernier, sans se mettre lui même en avant, use de toute son influence pour imposer sa politique hégémonique à l’exécutif.

L’un de ses constituants majeurs évident concerne le complexe militaro-industriel. Le président Eisenhower avait annoncé en 1961 dans son discours de fin de mandat le risque que ce dernier devienne une entité autonome hors de tout contrôle démocratique.
C’est aujourd’hui et depuis longtemps chose faite.
Avec un budget de la défense d’environ 600 Milliards comparable au PIB de la Suisse, le niveau de puissance correspondant est en théorie vertigineux.
Associé à ce complexe, on trouve l’establishment et autres neocons’avec la frange historique des tenants de la destinée manifeste des États-Unis.
Cet ensemble est complété par les différentes agences de renseignement avec en tête la CIA dont les crimes majeurs commis contre des états « non amis » ne sont plus à démontrer. Comme l’a révélé Edward Snowden, la NSA quand à elle est chargée d’espionner la planète entière, alliés compris…
Citons enfin l’influence exogène considérable du lobby israélien AIPAC(CRIF en France) sur la politique étrangère américaine au Moyen-Orient où tous les coups sont permis.

L’oligarchie et l’état profond constituent un ensemble bipolaire aux intérêts parfois divergents. Sa principale caractéristique est de rester le plus discret possible et de faire agir à sa place ceux qui détiennent le pouvoir politique dit « démocratique » en utilisant la MSM comme porte-voix.

La technique de contrôle utilisée est des plus simple, elle consiste à utiliser tous les moyens possibles pour influencer l’exécutif et l’opinion publique, que ce soit par exemple à travers le lobbying ou avec le rachat massif des médias de masse.

L’élection de Trump malgré l’opposition de 95% des médias et les sondages fut un énorme échec pour l’élite.
La folle belliqueuse Hillary Clinton, championne de l’oligarchie US et de l’état profond fut battue à plate-couture par cet industriel milliardaire, certes assez fruste mais plus préoccupé par la réindustrialisation du pays et par la détente avec la Russie que par la spéculation financière et les guerres d’ingérences sans fin.

Nous assistons depuis cette élection à une quasi guerre civile sans merci entre l’administration Trump et ce fameux état profond qui cherche à l’éliminer ou à minima à le soumettre.
Le résultat est que l’on arrive plus très bien à comprendrez qui gouverne dans ce pays comme on peut l’observer à travers une politique étrangère versatile et contradictoire.

Remarquons en particulier que le financement de l’énorme machine de guerre US est de plus en plus difficilement assuré par un état surendetté qui -cette fois sur ordre de l’oligarchie- supprime l’impôt à tout va et taille sans vergogne dans les dépenses sociales.
Ce contexte explique également la violence mise dans les tentatives de destruction du bloc BRICS [3] des insoumis d’en face -et de ses alliés tels que l’Iran ou la Syrie- qui œuvre par ailleurs à se libérer au plus vite des chaines du dollar, l’un des derniers vecteurs d’une puissance américaine sur le déclin.
La chute du billet vert signera la fin définitive de ce qui reste de la puissance impériale, elle ne pourra plus vivre au dessus de ses moyens en faisant marcher la planche à billets et en exportant son inflation.
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