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mardi 23 juin 2020

Les inégalités marquent notre ADN !


Les inégalités marquent notre ADN !

Grandir dans un milieu défavorisé affecte nos gènes et se répercute sur notre santé !


Cette recherche montre que l’environnement social au sein duquel un enfant grandit entraine des modifications épigénétiques profondes, susceptibles d’influencer sa santé pendant des années.
D’importantes disparités ! 

Une étude à long terme portant sur 2.000 enfants nés en Angleterre et au pays de Galles et suivis jusqu’à l’âge de 18 ans révèle que les jeunes adultes élevés dans des communautés marquées par davantage de privations, d’addictions, de déconnexion sociale et d’insécurité présentent des différences au niveau de l’épigénome, les protéines et les composés chimiques qui régulent l’activité de leurs gènes.
Les chercheurs affirment que l’étude soutient l’hypothèse selon laquelle la régulation des gènes pourrait être une voie biologique par laquelle les désavantages liés à l’environnement social "traversent la peau" pour engendrer des disparités à long terme en matière de santé.
Les différences ont été identifiées dans des gènes précédemment liés à l’inflammation chronique, à l’exposition à la fumée de tabac, à la pollution de l’air extérieur et au cancer du poumon, et peuvent exposer ces personnes à davantage de problèmes de santé plus tard dans leur vie.
Des différences épigénétiques subsistant même après avoir pris en compte les conditions socio-économiques des familles des enfants, et ayant été observées chez les jeunes adultes qui ne fumaient pas ou ne présentaient pas des signes d’une forte inflammation.
"Ces résultats peuvent aider à expliquer comment apparaissent les disparités à long terme en matière de santé entre les communautés", déclare Aaron Reuben, principal auteur de l’étude.
"Ceux-ci nous montrent également que les enfants qui ont la même apparence physique et qui sont par ailleurs en bonne santé peuvent développer des prédispositions au niveau cellulaire qui influencent leur santé une fois entrés dans l’âge adulte."
"Il n’est pas encore possible de savoir si ces différences sont durables ou pourraient être modifiées", estime Reuben.
"C’est quelque chose que nous devrons continuer à explorer."




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