Impôts, retraites, RIC, ENA... Ce que Macron devait annoncer lundi soir
Par 3 Auteurs
Mis à jour le 16/04/2019 à 18:41
Publié le 16/04/2019 à 15:37
Impôts, retraites, RIC, ENA... Ce que Macron devait annoncer lundi soir
Le contenu de l’allocution du président de la République a été révélé par plusieurs médias mardi 16 avril 2019.
LE SCAN POLITIQUE - Le contenu de l’allocution du président de la République, qui avait été enregistrée lundi en fin d’après-midi et qui devait être diffusée lundi soir à 20 heures, a été révélé par plusieurs médias ce mardi.
Tout a fini par sortir. Lundi en fin d’après-midi, Emmanuel Macron a prononcé une allocution de 28 minutes, qui a été enregistrée à l’Élysée dans les conditions du direct. Le contenu de son intervention devait alors rester secret jusqu’au moment de sa diffusion sur toutes les télés et les radios de France: 20 heures pétantes. C’était sans compter sur l’incendie ravageur qui s’est déclaré peu avant 19 heures à Notre-Dame de Paris, et qui a contraint le chef de l’État à annuler son «adresse à la Nation» pour se rendre sur place. Selon la version écrite de son texte, révélée par RTL, L’Obset l’AFP, le président prévoyait d’annoncer plusieurs mesures sur les plans économique, social, éducatif et institutionnel - ce que l’Élysée «ne commente ni ne confirme» toutefois pas à ce stade, comme indiqué dans un communiqué de la présidence. Le Figaro fait le point.
Fiscalité
● «Baisser les impots des classes moyennes»
Dans son discours qui devait être diffusé lundi soir, Emmanuel Macron indiquait vouloir «baisser les impôts des classes moyennes». Il souhaite financer cette mesure en supprimant «certaines niches fiscales».
● Évaluer objectivement la suppression de l’ISF
Alors que le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est une des principales revendications des «gilets jaunes», le chef de l’État demande une «évaluation objective» dès le début de l’année 2020 pour savoir si les contribuables qui en ont été exonérés ont bien respecté la philosophie de la réforme et réinvesti leur capital dans l’économie française. Si ce n’est pas le cas, il s’engage «à apporter toutes les modifications et corrections nécessaires».
Pouvoir d’achat
● Pérenniser la prime “gilets jaunes” chaque année
Dans son allocution, Emmanuel Macron dit vouloir «pérenniser» la prime exceptionnelle de 1000 euros défiscalisée et désocialisée décidée fin 2018 pour répondre à la colère des «gilets jaunes». Il souhaite ainsi qu’elle soit ouverte aux employeurs «chaque année».
● Réindexer les petites retraites sur l’inflation
Dans son discours de lundi soir, Emmanuel Macron affirme qu’il souhaite la réindexation des retraites de moins de 2000 euros sur l’inflation à partir du 1er janvier 2020. La mesure était attendue, tant la grogne est vive au sein de cette catégorie de la population. Le 10 décembre dernier, le président de la République avait d’ailleurs déjà annoncé qu’il allait annuler la hausse de la CSG pour les retraités percevant une pension inférieure à 2000 euros par mois.
Institutions
● Une convention citoyenne tirée au sort
Dès le mois de mai, une «convention citoyenne tirée au sort» sera installée, pour travailler sur les questions de transition écologique et «sur les réformes concrètes à prendre».
● Instaurer des référendums «locaux» d’initiative citoyenne
Dans la version de son allocution enregistrée lundi, Emmanuel Macron se dit «favorable» à ce que des référendums d’initiative citoyenne (RIC) - mesure phare réclamée par les «gilets jaunes» - «puissent être organisés sur certains sujets d’intérêts locaux». Le chef de l’État y assure qu’il est également «favorable à ce qu’on puisse rendre plus accessible, en en simplifiant les règles» le référendum d’initiative partagée (RIP). Aujourd’hui, un dixième du corps électoral (soit 4,5 millions de citoyens) et un cinquième des membres du Parlement sont nécessaires pour convoquer un référendum sur une proposition de loi.
● Instaurer une dose de proportionnelleaux législatives
Selon Le Monde, Emmanuel Macron devait aussi s’engager lundi soir à introduire une dose de proportionnelle aux élections législatives et à réduire le nombre de parlementaires. Deux mesures qui doivent entrer dans le cadre de la réforme constitutionnelle, dont le chantier a été lancé l’été dernier.
Éducation et santé
● Supprimer l’ENA
Comme l’a révélé Le Figaro , la version écrite du texte d’Emmanuel Macron prévoyait la suppression de l’École nationale d’administration. «Je crois dans l’excellence républicaine et nous avons besoin d’une élite, de décideurs. Simplement, cette élite doit être à l’image de la société et être sélectionnée sur des bases exclusivement méritocratiques. C’est pourquoi nous changerons la formation, la sélection, les carrières en supprimant l’ENA et plusieurs autres structures pour en rebâtir l’organisation profonde», détaillait-il.
● «Aucune fermeture d’école et d’hôpital jusqu’à la fin du quinquennat»
Lundi, dans son discours enregistré face caméra, le chef de l’État indique qu’il ne souhaite plus «aucune fermeture d’école et d’hôpital jusqu’à la fin du quinquennat», «sauf demande des maires». Bien conscient que «beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que leur territoire est abandonné», Emmanuel Macron dit vouloir «assurer la présence des services publics» et «ouvrir un nouvel acte de notre décentralisation». Il souhaite notamment «plus de fonctionnaires sur le terrain, avec davantage de responsabilités», «et moins de fonctionnaires à Paris pour écrire des normes ou créer des règles».
● Plafonner les classes à 24 élèves, de la maternelle au CE1
Dans son discours Emmanuel Macron annoncerait une nouvelle réforme sur le plan de l’éducation, selon les informations du Monde . Le nombre d’enfants par classe de CP et CE1 a déjà été limité à 12 dans les zones d’éducation prioritaires. Mais le président envisagerait, dès la prochaine rentrée, de plafonner à 24 l’effectif d’élèves dans les classes de la maternelle au CE1, et ce dans toutes les zones.
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