mardi 31 mars 2020

Coronavirus : la prime Macron pour les salariés pourra passer à 2000 euros


Coronavirus : la prime Macron pour les salariés pourra passer à 2000 euros
Le gouvernement renforce les dispositifs de soutien à l’activité, comme la prime défiscalisée pour les salariés, mais aussi l’indemnité forfaitaire destinée aux petites entreprises.
Le gouvernement veut récompenser les « salariés qui méritent notre respect, notre considération et notre soutien », a insisté Bruno Le Maire (ici le 25 mars). AFP/Francois Mori

Par Aurélie Lebelle et Matthieu Pelloli
Le 31 mars 2020 à 12h53


Tous les jours, la crise due au coronavirus révèle ses nouveaux effets, et le gouvernement tente d'adapter, en temps réel, les dispositifs de son plan d'urgence sanitaire et les mesures de soutien à l'économie. Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a précisé ce mardi matin certains dispositifs d' aides aux entreprises et aux salariés obligés de continuer leur activité.





La prime Macron boostée

Bercy va rendre possible un doublement de la prime de 1 000 euros et étendre la période de versement jusqu'au 31 août (contre fin juin au départ). Concrètement, les entreprises qui n'ont pas mis en place de plan d'intéressement pourront la verser, défiscalisée et « désocialisée » (c'est-à-dire exonérée de cotisations sociales), jusqu'à 1000 euros. Celles qui ont mis en place un accord d'intéressement pourront, de leur côté, la porter jusqu'à 2000 euros. « Les entreprises qui ont déjà versé une prime de 1000 euros à leurs salariés peuvent ainsi rajouter 1000 euros si elles le souhaitent, défiscalisés et désocialisés », indique Bruno Le Maire.

Objectif clair : récompenser les « salariés qui méritent notre respect, notre considération et notre soutien », a insisté le ministre. Objectif moins clairement assumé, lutter contre l'absentéisme de certains salariés, glissent certains.
Le fonds de solidarité plus accessible dès avril

Doté d'environ 2 milliards d'euros (Mds€), ce fonds est dédié aux très petites entreprises, aux travailleurs indépendants, ainsi qu'aux professions libérales. Dès la fin de la semaine, il ciblera ceux qui réalisent moins d'un million d'euros de chiffre d'affaires et qui auront perdu 50 % de leur activité en mars 2020 (par rapport à mars 2019). Initialement, la perte de chiffre d'affaires avait été établie à 70 %, mais Bercy vient d'assouplir ce critère.