lundi 30 mars 2020

Pourquoi la chloroquine ne sera pas disponible en médecine de ville

Pourquoi la chloroquine ne sera pas disponible en médecine de ville

DÉCRYPTAGE - De l’avis de tous les scientifiques que Le Figaro a interrogés depuis un mois, donner de l’hydroxychloroquine à tous les malades serait contre-productif.
L’hydroxychloroquine mérite bien d’être testée, mais son usage doit être réservé aux patients présentant des symptômes respiratoires, lors d’essais cliniques.
L’hydroxychloroquine mérite bien d’être testée, mais son usage doit être réservé aux patients présentant des symptômes respiratoires, lors d’essais cliniques. GERARD JULIEN/AFP

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, l’a réaffirmé samedi soir: l’hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine, ne pourra pas être prescrite en ville. Seules les personnes hospitalisées, les cas graves donc, pourront y prétendre. «J’appuie toutes mes décisions sur les recommandations des sociétés savantes. Elles ont été sept à se prononcer et à dire que les données cliniques dont nous disposons étaient bien trop insuffisantes pour prendre le risque de prescrire le traitement à d’autres Français que dans ces conditions», a-t-il insisté.
En parallèle, le très médiatique Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection (IHU) à Marseille, a décidé de traiter tous les patients diagnostiqués dans son institut avec de l’hydroxychloroquine associée à un antibiotique, l’azithromycine. Une association pourtant déconseillée, en raison du risque accru de troubles cardiaques. «1003 patients traités», annonçait-il sur son compte Twitter dimanche.
Ce n’est pas éthique de donner un médicament en dehors d’un essai clinique alors qu’on ne sait pas encore s’il est efficace
Pr Mathieu Molimard
«Ce n’est pas
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