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mardi 8 mai 2018

10 dangereuses « Fake News » sur la santé


10 dangereuses « Fake News » sur la santé
Par Jeff
- 17 avril 2018




Chère lectrice, cher lecteur,

Le sujet de la santé est envahi de « fake news », ou fausses informations.

Entre le lobby pharmaceutique, le lobby agroalimentaire, le lobby des grandes surfaces et celui de la publicité, nous sommes pilonnés de fausses informations sur notre santé et notre alimentation.
Leur but n’est pas de nous aider. Il est de nous faire acheter.

Ils veulent faire de nous de bons « CON-sommateurs ». Et si nous tombons malades, tant mieux car nous achèterons encore plus pour nous soigner.
Des efforts qui rendent malades

Problème, ces « Fake News » sont reprises et cautionnées par les autorités de santé.

À force de désinformation, beaucoup de Français tombent malades.

Ils sont convaincus de se faire du bien. Ils font des sacrifices. Ils dépensent. Mais ils ruinent leur santé !!

Alors, êtes-vous concerné vous aussi ? Faites-vous certaines de ces erreurs fatales inspirées par la manipulation médiatique ?

1° « Pour être en bonne santé, je bois tous les matins un bon jus d’orange »

C’est écrit sur les boîtes de corn-flakes, enseigné dans les écoles, affiché dans les hôpitaux et les salles d’attente des médecins, publié sur les dépliants du « Programme National Nutrition Santé », financé par le gouvernement [1].


Cette petite fille bien élevée respecte les consignes ! Croyant faire du bien à sa santé, elle est en réalité en train d’augmenter son risque de diabète de 21 %.

Et pourtant, les études scientifiques sont formelles : boire du jus d’orange le matin est aussi mauvais que de boire du Coca-Cola.

Le jus de fruits contient autant de sucre que les boissons gazeuses, et parfois encore plus [2] !

Une étude de l’université de Harvard révèle que les jus de fruits sont aussi coupables que les sodas dans l’épidémie de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancers. Boire un verre de jus de fruits frais par jour augmente le risque de diabète de 21 % [3] !

Un verre de jus d’orange ou de pomme contient autant de sucre et plus de calories qu’un verre de Coca-Cola [4].

Peu importe que le jus soit fraîchement pressé ou sorte d’une bouteille à base de concentré.


Le sucre est là, hyperassimilable. Il passera comme un missile à travers l’intestin et dans le sang. Il fera brusquement monter la glycémie, entraînant une décharge d’insuline qui provoquera une crise d’hypoglycémie sur le coup des 11 heures.

Les spécialistes en nutrition de Harvard recommandent au contraire de manger des fruits frais entiers, en particulier des myrtilles, du raisin et des pommes, qui sont liés à un risque plus faible de diabète de type 2 [5].
2° « Le pain complet est très bon pour la santé »

Sous prétexte que le pain blanc est mauvais pour la santé, le pain complet est partout présenté comme l’alternative saine, traditionnelle, à manger sans modération.

Certes, le pain blanc fait à partir de farine ultraraffinée ne vous apporte que des calories vides, de l’amidon qui se transforme en sucre pur dans l’estomac.

Pour autant, le pain complet est à peine meilleur. Il ne mérite en aucun cas de tenir une place centrale dans un régime alimentaire protecteur.

Parce qu’il contient du son (l’enveloppe des grains de céréales), le pain complet contient plus de pesticides que le pain blanc. S’il contient plus de fibres que le pain blanc, il reste un aliment pauvre en vitamines et minéraux, par rapport à son apport calorique.


Contrairement aux idées reçues, son index glycémique est aussi élevé que celui du pain blanc (71), soit supérieur au sucre de table (67) !!

Comme le jus d’orange, le pain complet du petit-déjeuner fait monter brutalement votre glycémie, entraîne un pic d’insuline et donc une crise d’hypoglycémie à 11 heures.

Ni le pain complet, ni les céréales complètes ne doivent être particulièrement recherchés dans le cadre d’une alimentation saine.


Le pain complet, « la solution santé » à éviter autant que le pain blanc.


3° « Ne pas oublier un produit laitier à chaque repas »

Ah… les produits laitiers ! L’aliment santé par excellence. Il en faut « 3 ou 4 par jour », selon le Plan National Nutrition Santé [6].

Et le gouvernement est là pour rappeler les parents déficients à l’ordre. Souvenez-vous des distributions gratuites de lait dans les écoles maternelles… La consigne, mille fois répétée, de consommer des produits laitiers pour leur « calcium » indispensable à la croissance et au squelette.

Ces campagnes ont durablement marqué les esprits. Elles n’avaient pourtant pas pour objectif prioritaire la santé de la population mais… d’écoulement les surplus de l’industrie laitière !



Depuis 2015, la comptine « les produits laitiers sont nos amis pour la vie » est diffusée partout à la radio, à la presse et à la TV.

On ne le dira jamais assez : le lait de vache est fait pour les petits veaux.

Le veau pèse 45 kg à la naissance. Il monte à 300 kg pour son premier anniversaire !! [7]

Tant mieux pour lui ! Mais le petit homme n’a pas les mêmes besoins.

Cela fait 170 ans (1850) qu’il a été clairement démontré que le lait de chaque espèce possède une composition unique. Chaque espèce a des besoins nutritionnels particuliers selon sa vitesse de croissance, son exposition aux infections, ou encore selon les tissus à développer (cerveau chez l’homme, muscle chez le veau…).

Le lait humain est de loin le plus complexe des laits des mammifères. Il contient plus de 200 molécules différentes de sucre, contre seulement 30 à 50 chez la souris et la vache [8].

Il contient en revanche trois fois moins de protéines que le lait de vache [9]. Et, bien sûr, il ne contient pas les « facteurs de croissance bovins » (rBGH) présents dans le lait de vache, qui permettent la prodigieuse croissance musculaire du veau.


Ces facteurs de croissance bovins favorisent la croissance des tumeurs chez l’homme, ce qui pourrait expliquer pourquoi le cancer de la prostate est plus fréquent chez les gros consommateurs de lait [10].

Malgré les progrès dans la composition des laits maternisés, les enfants allaités par leur mère continuent donc à avoir moins d’infections, moins de diabète, moins de risque d’obésité, moins de maladie cœliaque (intolérance au gluten) [11].

Concernant les adultes, le tableau est pire. Les trois quarts de l’humanité n’ont pas les enzymes digestifs leur permettant d’assimiler les produits laitiers. En France, c’est 41 % [12]. De nombreux problèmes digestifs, immunitaires, infectieux, pourraient être provoqués par des intolérances (non détectées) aux produits laitiers.

Le lait rend-il au moins les os solides ?

Non.

Les femmes asiatiques, qui ne boivent jamais de lait, ont moins d’ostéoporose et de fractures que les Scandinaves, championnes du monde de la consommation de lait [13].


Une étude suédoise a montré une plus forte mortalité et un plus grand risque de fracture dans le groupe buvant le plus de lait [14].

À noter en outre que l’essentiel du lait provient aujourd’hui d’élevages en batterie, de vaches prenant des antibiotiques, nourries de tourteau de soja OGM et autres céréales arrosées de pesticides.

On trouve donc dans le lait non-biologique de forts taux de pesticides et d’antibiotiques.

Historiquement en France, les produits laitiers furent une source majeure de contamination aux PCB (perturbateurs endocriniens). Les taux ont toutefois reculé depuis le début des années 2000 suite à la loi de 1986 interdisant les PCB [15].

Alors le lait, aliment santé ? Je réponds : « Peut mieux faire ! »
4° « Attention aux œufs, riches en cholestérol ! »

Alors que le pain, le jus de fruits, les produits laitiers et le chocolat en poudre sont à l’honneur au petit-déjeuner, on vous met en garde… contre les œufs, qui contiendraient trop de cholestérol !


C’est absurde.

Votre taux de cholestérol dans le sang est indépendant du cholestérol qui se trouve dans votre alimentation. Car c’est votre foie qui fabrique votre cholestérol sanguin, à partir du sucre que vous mangez. Dès que vous apportez du cholestérol par votre alimentation, votre foie se met à en produire moins, c’est tout. Mais la quantité totale de cholestérol dans votre sang restera la même [16].

Ainsi c’est le jus d’orange, le pain (riche en glucide) mais également les produits laitiers (qui contiennent une forme de sucre, le lactose, très proche du glucose), qui font monter le taux de cholestérol ! Pas les œufs !

Une étude de Harvard a d’ailleurs montré que les hommes qui mangent quatre œufs par semaine ont 37 % de risque de diabète en moins que ceux qui ne mangent qu’un seul œuf [17] !

Une célèbre étude médicale sur un homme qui mangeait chaque jour 25 œufs (et rien d’autre) a montré que son taux de cholestérol était absolument normal. Cette étude fut publiée par le Dr Kern en 1991 dans le New England Journal of Medicine [18].

Les œufs en effet ne contiennent pas de glucides. L’œuf est l’aliment le plus complet en protéines, pour faire de bons muscles, le seul qui contienne tous les acides aminés essentiels, plus une large palette de vitamines (A, B2, B5, B6, B9, B12, D, E et K), de la lutéine (contre la cataracte) et de la choline, une forme rare de vitamine B dont manquent la plupart des gens, mais qui est indispensable pour le cerveau [19].


Les œufs sont en outre une des meilleures sources d’oméga-3 lorsqu’ils viennent de poules nourries aux graines de lin.

Bien sûr, il ne faut pas manger que des œufs. L’homme dont il était question dans l’étude du Dr Kern avait de graves problèmes d’Alzheimer, peut-être liés à sa monodiète d’œufs.

Mais à partir du moment où vous mangez des œufs biologiques de bonne qualité, vous pouvez manger sans aucun problème trois œufs par jour [20]. Au-delà, aucune étude n’a été réalisée mais il n’y a aucune raison de penser que ce soit dangereux.


Les œufs bio sont bons pour la santé et ne favorisent en aucun cas le cholestérol.

À noter qu’Emma Morano, qui est morte à l’âge de 117 ans l’année dernière (15 avril 2017), attribuait son incroyable longévité à son régime alimentaire qui consistait précisément à manger trois œufs par jour.
5° « Il faut manger moins gras »

« Ne mange pas trop gras, trop salé, trop sucré », chantent en chœur les personnages des publicités pour les enfants.


Toutes les publicités alimentaires affichent le message de Manger Bouger, mais elles se trompent sur le gras.

Trop salé, trop sucré, ils ont raison.

Trop gras, non.

Cela va faire 25 ans que les médecins français Serge Renaud et Michel de Lorgeril ont mis en lumière le « Paradoxe français » (French Paradox) : dans le sud-ouest de la France, où la cuisine est riche en graisse de canard et en vin rouge, la longévité est supérieure à la moyenne, les maladies cardiovasculaires sont rares [21].

Il est vrai que nous mangeons trop de mauvaises graisses : graisses dénaturées, surcuites, oxydées, toxiques, huiles industrielles et margarines de piètre qualité.

Mais que se passe-t-il si vous vous contentez de manger moins gras ? Vous avez faim. Vous compensez en mangeant plus de féculents, qui sont des glucides, donc des sucres.

Or, nous mangeons déjà trop de glucides. L’épidémie d’obésité qui a frappé les États-Unis, puis l’Europe, et aujourd’hui les pays en voie de développement, a commencé au moment précis où ces populations ont commencé à faire la chasse aux graisses. C’était dans les années 1970.

Aujourd’hui, on sait qu’il ne faut pas forcément manger moins gras. Il faut surtout manger moins de mauvaises graisses, et les remplacer par de bonnes graisses.

Il y a le choix :
Les oléagineux sont tous les fruits à coque (noix, noisettes, amandes, noix de pécan, noix de macadamia…). Ils sont riches en graisses mais ce sont de bonnes graisses.
Les poissons gras, à partir du moment où ils ne sont pas pollués au mercure et au PCB, sont excellents pour la santé. Ils protègent le cœur et protègent contre le cancer.
Les œufs, dont nous venons de parler, contiennent de bonnes graisses, pour le cerveau, surtout lorsque les poules sont nourries en oméga-3 (graines de lin, pourpier, graines de colza…).
Le chocolat noir (plus de 70 % de cacao) contient de la graisse de qualité, et beaucoup d’antioxydants protecteurs.
L’avocat est très riche en bonnes huiles, tout comme les olives.
La noix de coco est une très bonne source de gras. L’huile de coco vierge est recommandée pour les fritures car très stable à haute température.

Souvenons-nous que notre alimentation est trop pauvre en acides gras oméga-3, qui se trouvent dans les huiles de poisson, l’huile de colza, l’huile de lin, l’huile de noix.

J’ajoute qu’il est sadique de chercher à priver les gens de graisses. Non seulement cela vous condamne à souffrir de la faim, ce qui aboutit immanquablement à « craquer » sur un pot de Nutella, un paquet de chips ou un bac de glace à la vanille.
Lors d’un régime sans gras, chaque burger, pizza, chips devient la pire des tentations.

Mais c’est la graisse qui donne le bon goût à la nourriture, aux sauces, aux assaisonnements. Le gras se lie en effet aux molécules « phénoliques » qui parfument.

Sans gras, la nourriture et le monde seraient horriblement tristes !

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