Grève des agents des impôts : plusieurs centres fermés
Social - Rassemblement
S'ABONNER
Au centre des impôts de la Cité administrative hier./ DDM, N.S-Affre
Après les salariés des EHPAD, les étudiants, les cheminots… Un nouveau front s'ouvre devant Emmanuel Macron : les agents des impôts ont effectivement décidé d'entrer dans la danse de ce mois de mai contestataire. Le centre des impôts, installé dans le bâtiment D de la cité administrative de Toulouse, a été bloqué ce matin par environ 30 à 40 agents grévistes. La direction aurait alors dit aux agents de rentrer chez eux. Les centres de Colomiers, du Mirail à Basso Cambo étaient eux aussi bloqué. Les centres de Ranguei et Saint-Gaudens étaient, eux, fermés faute de personnels suffisants pour ouvrir, en raison de ce premier jour de grève.
Yves Peyras, secrétaire de Solidaires Finances publiques 31, syndicat majoritaire aux impôts, explique : «Le comité Cap 2 022 (N.D.L.R. Cap 2 022 est le programme du gouvernement pour transformer le service public) donne des orientations qui s'apparentent à de la casse du service public et la destruction de la fonction publique. Ce comité souhaite par exemple casser la hausse du point d'indice pour tous. Alors que notre syndicat a chiffré que nous avions perdu 16 % de pouvoir d'achat depuis 2000, avec le gel du point d'indice. Nous dénonçons aussi le recul du service public, notamment pour les usagers ruraux. On prévoit par exemple de fermer les centres de Muret et Saint-Gaudens début 2019, qui s'occupent de la publicité foncière, c'est-à-dire valider les achats immobiliers. Aujourd'hui, il y a aussi à la cité administrative trois centres pour les impôts des particuliers et trois pour les entreprises. Ils ne veulent plus qu'un seul centre pour les particuliers, et un centre pour les entreprises, pour 2020.»
Toutes vos infos en illimité et sans publicité à partir d'1€/mois
Les agents des impôts se sont ensuite réunis devant la cité administrative et ont été rejoints par des cheminots, des agents de la fonction publique territoriale, des syndicats du secondaire comme le Snes, et du supérieur, comme le Snesup-FSU. Les étudiants grévistes de l'université Jean-Jaurès les ont rejoints aux alentours de 13 heures. Au total, ils étaient environ trois cents.
Un cheminot syndiqué Sud Rail, Adrien, se réjouit ainsi : «Nous sommes mobilisés pour la défense du service public, dans le cadre de la convergence des luttes, avec les étudiants, les agents des services publics… Nous sommes pour un service public de proximité, au service des usagers. Et nous espérons être bientôt rejoints par les salariés du privé !» Raphaël et Marcel, agents territoriaux, plaident aussi : «Nous sommes là pour la convergence des luttes, le projet de Macron pour les services publics nous interroge beaucoup.»
Gaëtane Rohr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire