Le coronavirus a été «sous-estimé» : le mea culpa de l’Union européenne
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, fait son auto-critique et celle des dirigeants mondiaux dans le quotidien allemand Bild.
Par S. Co. avec AFP
Le 18 mars 2020 à 07h54
Un aveu. La présidente de la Commission européenne a admis que les responsables politiques avaient tous « sous-estimé » l'ampleur du danger représenté par l'épidémie du nouveau coronavirus, dans une interview publiée mercredi par le quotidien allemand Bild.
« Je pense que nous tous, qui ne sommes pas experts, avons sous-estimé au départ le coronavirus », a déclaré Ursula von der Leyen au journal. « Mais entre-temps il devenu clair qu'il s'agit d'un virus qui va nous occuper encore longtemps », a ajouté la présidente de l'exécutif européen.
« Nous avons compris que toutes ces mesures, qui il y a encore deux ou trois semaines paraissaient drastiques et draconiennes, devaient être prises à présent », a estimé Mme von der Leyen, en rappelant que l'Europe était « en ce moment l'épicentre de la crise ».
Elle réfute le terme de « guerre »
Elle a néanmoins réfuté le terme de « guerre » contre le virus employé cette semaine par Emmanuel Macron. « Personnellement, je n'utiliserais pas le terme de guerre mais je comprends la motivation du président français car le coronavirus est un adversaire inquiétant », a dit la présidente de la Commission.
VIDÉO. Coronavirus. Macron : « Nous sommes en guerre » (Intégral du discours)
Pour le ministre allemand de l'Economie, les Etats-Unis de Donald Trump ont pris eux encore plus à la légère le virus au départ qu'en Europe. « Le déclenchement de la crise a été probablement encore plus sous-estimé aux Etats-Unis que dans certains pays européens », a dit mercredi Peter Altmaier au groupe de presse régional allemand Funke.
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« C'est la raison pour laquelle nous espérons beaucoup que les Etats-Unis parviennent à contrôler la situation, aussi dans notre propre intérêt », a-t-il ajouté, soulignant que « personne ne peut souhaiter que cette économie tombe dans une récession incontrôlée ».
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