DETTE DE PARIS : ANNE HIDALGO ALERTÉE PAR SA PROPRE CONSEILLÈRE !
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FRÉDÉRIC SERGEUR PUBLIÉ LE 19/11/2018 À 13H28 MIS À JOUR LE 19/11/2018 À 16H42
Dette de Paris : Anne Hidalgo alertée par sa propre conseillère
La dette de la capitale a explosé depuis 2001 pour atteindre le montant de 7 milliards d’euros. De quoi provoquer les mises en garde de l’ancienne conseillère de la maire chargée du Budget, des affaires financières et des marchés publics.
C’est une révélation qui tombe mal, alors que le vote du prochain budget de la capitale est prévu du 10 au 13 décembre prochain, lors du Conseil de Paris. Dans une note confidentielle que le Figaro s’est procurée et datée de décembre 2017, Myriam Métais, alors conseillère de la maire chargée du Budget, des affaires financières et des marchés publics, met en garde Anne Hidalgo sur l’explosion de la dette de Paris. Inexistante avant 2001 et l’élection de Bernard Delanoë à la tête de la ville, elle atteint désormais 7 milliards d’euros.
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"Deux contraintes à assumer"
Seule solution pour elle : des mesures drastiques à prévoir pour les années à venir. "En effet, même en contenant notre taux d'endettement à 85 % et notre dette à 7 milliards d'euros, nous aurons au-delà de 2020 deux contraintes à assumer", explique Myriam Métais, désormais en poste au secrétariat général de la ville chargée de la modernisation et de la relation usagers.
"En fonctionnement, dans les conditions actuelles favorables du marché, le niveau d'emprunt prévu d'ici la fin de la mandature va en effet avoir pour effet d'augmenter, à partir de 2021, à 150 millions d'euros par an en moyenne la charge des intérêts (contre 100 à 120 millions en 2017-2018). En investissement, surtout, le remboursement des annuités d'emprunt passera à près de 300 millions d'euros dès 2021 contre 200 millions par an depuis 2014 et atteindra même 300 à 400 millions d'euros en 2030/2040", explique-t-elle, appelant à être "très vigilants en fonctionnement et en investissement en exécution 2018 et au budget prévisionnel 2019 en vue de la prochaine mandature dans le contexte qui plus est de forte incertitude sur les ressources fiscales des collectivités".
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Pas d’inquiétude du côté de la Ville
Du côté de la Ville de Paris, "nous n'avons aucune inquiétude" réplique Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo, contacté par le Figaro. "Les agences de notation ne jugent pas de la qualité de nos investissements mais de notre capacité à rembourser. Or notre patrimoine est colossal et même si des événements exogènes devaient arriver comme une augmentation des taux ou une chute du prix de l'immobilier nous sommes en termes d'impôts locaux très en deçà des autres grandes métropoles. Et Paris est une des villes les moins endettées de France", fait-il savoir.
Ces révélations confirment toutefois la dérive des finances de la Ville de Paris que Capital avait détaillée dans différents articles comme celui-ci.
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