lundi 23 avril 2018

L’IMAGE ABÎMÉE DE LA FRANCE. QUAND LA SYRIE REND À LA FRANCE LA LÉGION D’HONNEUR ATTRIBUÉE À BACHAR AL-ASSAD !

L’IMAGE ABÎMÉE DE LA FRANCE. 
QUAND LA SYRIE REND À LA FRANCE 
LA LÉGION D’HONNEUR ATTRIBUÉE À BACHAR AL-ASSAD ! 


Bashar el Assad et Jacques Chirac.
"Il n'est point d'honneur pour le président Assad de porter une décoration attribuée par un régime esclave des États-Unis qui soutiennent les terroristes"
Présidence syrienne, jeudi 20 avril 2018 

La présidence syrienne n'a pas attendu et a annoncé, jeudi 19 avril 2018, avoir rendu la Légion d'honneur attribuée par la France en 2001 au président Bachar Al-Assad. Imaginant sans doute qu'il lui appartenait de continuer à donner des leçons de conduite sinon de maintien, l'entourage du président français Emmanuel Macron avait en effet indiqué lundi, en toute candeur, que la France avait engagé une procédure de retrait de la Légion d'honneur au président Assad, deux jours après la participation de Paris à des frappes contre des sites du régime syrien. Le désastre diplomatique est désormais consommé avec cet acte par lequel, posément mais sûrement, la Syrie vient de signifier avec raison à la France le dédain dans lequel elle considère désormais notre pays en général, la République française en particulier et son actuel président.
Je rectifie Bashar ne confond pas la France, qu'il aime beaucoup, et ses dirigeants.

D'une agression militaire au camouflet (nul doute que M.Macron connaisse très exactement l'étymologie comme la charge significative du mot comme de l'expression qui s'y attache habituellement), la boucle est désormais bouclée, avec ce commentaire particulièrement cinglant mais incontestable sur le fond qui pose désormais la question primordiale à laquelle seul le successeur du Chef de l'État pourra et devra désormais répondre : la France est-elle destinée abdiquer indéfiniment sa souveraineté en jouant les supplétifs et le bagage accompagné des États-Unis et de l'OTAN ? 

"Il n'est point d'honneur pour le président Assad de porter une décoration attribuée par un régime esclave (...) des États-Unis qui soutiennent les terroristes." Réalise-t-on au moins la force sinon la violence de l'insulte que par son comportement criminel et erratique le chef de l'État vient de faire rejaillir sur la dignité de la France, traitée de régime esclave d'un autre pays ? Imagine-t-on un instant que l'on puisse s'adresser de la sorte à la Russie ou à la Chine ? Certainement pas. Une République digne de ce nom - la République française en l'occurence -, ne saurait en effet valablement accepter d'être ainsi avilie par le comportement erratique de son président dont les actes et leur inanité sont désormais sous le regard de chacun.