dimanche 28 janvier 2018

A DAVOS, SOROS S'EN PREND 
À FACEBOOK ET GOOGLE. 


Ils ne maîtrisent plus ces outils.
George Soros : "Facebook et Google sont mauvais pour la démocratie"
Le milliardaire prédit une prise de conscience
Est-il bien raisonnable de confier, entre les mains de si peu de grands groupes Internet, autant de pouvoir de persuasion ? C'est, en substance, la question que pose l'intervention de George Soros à Davos.

Les derniers chiffres de l'observatoire de la publicité en ligne ont certainement fini d'ouvrir les yeux à ceux qui doutaient encore de la surpuissance de Facebook et Google sur l'économie d'Internet. Une domination qu'a dénoncée George Soros lors d'une prise de parole à l'occasion du forum économique de Davos, le milliardaire hongro-américain considérant que ces deux géants représentent "une menace pour la démocratie". À la tribune, face à un parterre composé de responsables politiques et de grands patrons, il n'a pas hésité à s'en prendre à ces colosses en estimant que si "les compagnies minières et pétrolières exploitent les ressources naturelles et l'environnement", les réseaux sociaux et géants du Web exploitent, eux, "l'environnement social". 

Sans même que les gens en soient toujours conscients, Facebook, Google et consorts "influencent la façon dont ils pensent et se comportent" estime Soros, qui craint que cela puisse avoir "de lourdes conséquences pour la démocratie". Il cite d'ailleurs l'influence que peuvent avoir ces grands acteurs d'Internet sur l'issue d'une élection présidentielle, faisant référence à la propagande pro-Trump organisée par des puissances tierces par l'intermédiaire de ces services et réseau lors de la dernière campagne américaine. Nous y voilà ! "Le pouvoir d'attirer l'attention des gens est de plus en plus concentré entre les mains de quelques entreprises. Il faut défendre ce que John Stuart Mill appelait 'la liberté d'esprit'" a-t-il déclaré.

La plus grande crainte de George Soros, c'est finalement que ces multinationales d'Internet, qui ont fait des profils de leurs visiteurs un juteux commerce, finissent par collaborer avec les États, ce qui "pourrait bien aboutir à un réseau de contrôle totalitaire que Aldous Huxley ou George Orwell n'auraient même pas imaginé". Selon lui, au-delà même des implications démocratiques, l'activité de ces géants devrait dès maintenant être fermement régulée pour éviter les problèmes économiques et sécuritaires. Pour toutes ces raisons, et estimant que le peuple saurait réagir avant qu'il ne soit trop tard, Soros promet à Facebook et Google que leurs jours "sont comptés". 

Source : Les Echos
http://mediaverite.blogspot.fr/2018/01/2801-davos-soros-sen-prend-facebook-et.html