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mardi 5 juin 2018

«L'ITALIE N'EST QUE LE DÉBUT, UN SÉISME ATTEND L'EUROPE».

«L'ITALIE N'EST QUE LE DÉBUT, 
UN SÉISME ATTEND L'EUROPE». 


Steve Bannon, L’ex-mentor de Donald Trump vient prodiguer ses conseils au nouveau pouvoir populiste italien. Rencontre à Rome.

«Voilà. Rome est maintenant le centre de la politique mondiale. Ce qui se passe ici est extraordinaire. Il n’y a jamais eu de véritable gouvernement populiste à l’époque moderne. Maintenant, il y en a un. Donc je veux être ici, je veux en faire partie.» Sur l’une des plus célèbres terrasses de Rome, au coucher du soleil, Steve Bannon, 64 ans, l’obscur (ex-)Raspoutine de Donald Trump, le chevalier noir du populisme mondial, est entouré de ses fidèles. Il porte une chemise et un bermuda colonial. Sur la table, le «Financial Times» et un pin’s: «Rassemblement national». C’est le nouveau mouvement de Marine Le Pen, version restaurée du Front national. «J’ai eu le premier pin’s.» Et qui le lui a donné? «Louis Aliot (ndlr: le vice-président du jusqu’ici Front national), il est aussi à Rome, c’est un ami.»
Après la formation du plus grand gouvernement populiste et – du moins partiellement – de la droite radicale en Europe, il semble que toute la nouvelle droite souverainiste se retrouve à Rome. «Je suis venu ici la première fois pour les élections», raconte Steve Bannon après le serment du nouveau président du Conseil, Giuseppe Conte. «J’ai vu l’énergie qu’il y avait, j’ai immédiatement imaginé un gouvernement Ligue-Mouvement 5 étoiles (M5S), et c’est ce qui s’est produit. C’était important de dépasser les concepts de droite et de gauche.»


On a dit que vous avez contribué à convaincre Salvini de rejoindre le M5S. Est-ce vrai?
Je n’ai pas été décisif, j’ai simplement exhorté Salvini et les siens à essayer de monter ce gouvernement. Je n’ai donné que des conseils, qui ont ensuite été entendus. Ce qui est décisif, c’est le vote des Italiens. Ils ont donné un coup au monstre européen, aux capitales étrangères, aux médias d’opposition étrangers. Ce qui m’a impressionné en Italie, c’est qu’il y a deux jeunes leaders, Di Maio et Salvini, qui, en cette époque si narcissique, ont renoncé à être premier ministre pour poursuivre un objectif plus élevé. On voulait leur imposer un énième gouvernement technocratique, mais la majorité a voté contre l’élite. Ce sera une bataille longue et difficile, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles feront des erreurs, mais nous n’en sommes qu’au début. Les médias de l’opposition étrangère peignent Di Maio et Salvini comme des débutants. En réalité, ce sont des gens très fins, qui ont créé un consensus à partir de rien en utilisant le Net. Les Italiens devraient en être fiers.

Vous n’avez donc pas convaincu Salvini de s’allier avec le M5S, comme on l’a dit?
Non, je n’avais pas à convaincre qui que ce soit, parce que c’était une conclusion logique. Ces deux garçons sont héroïques. Et l’autre héros, c’est Berlusconi, qui s’est écarté (Bannon se rend compte qu’il a perdu son Blackberry, panique). Et… où en étions-nous?

Salvini et la Ligue…
Bien sûr, j’ai eu une conversation avec les garçons.

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